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Randonnée du 22 Nov. 2025 Saorge Circuit de Peyremont 580m. D+, 9 km.

Le billet de Jocelyne: Magnifique boucle qui serpente dans le paysage scupté par les restanques/terrasses de culture, puis qui offre des vues à couper le souffle sur Fontan et les sommets du Mercantour, avant de plonger sur les toits de lauzes violettes de Saorge. Village en nid d'aigle, Saorge est un monument en soi, témoin de l’architecture médiévale. Cette commune aux allures de « village tibétain », entièrement classé est une ancienne forteresse accrochée au flanc de la montagne en forme d'amphithéâtre.

 

Saorge, village aux origines ligures, a longtemps fait office d'étape sur la route du sel, axe stratégique entre la France et l'Italie. D'où un riche patrimoine historique et religieux, Fief de la tribu de la Falerna à l'époque romaine, Saorge connut plusieurs maîtres, l'Anjou, la Savoie, la France. Place forte dans des gorges formant un verrou sur l'importante voie commerciale et stratégique de la Roya, elle était renforcée par les châteaux, aujourd'hui en ruines, de Malamort et des Salines. Après la destruction du château Saint-Georges, garnison abritant 400 hommes, par le général Masséna à la tête des Armées de la République, en avril 1794. Ancien nom : Saorgio (bulletins des lois : 1801)

Bref historique :

Jusqu'en 1258, Saorge dépend des Comtes de VINTIMILLE, puis, du Comté de PROVENCE jusqu'en 1388, et enfin du Comté de Savoie. La commune est sous la domination française de 1691 à 1696. Retour ensuite à la Maison de Savoie jusqu'en 1794. Saorge redevient alors française jusqu'en 1814, puis à nouveau savoyarde... En 1860, la commune est rattachée à la France, avec Nice et la Savoie. En 1871, la commune de Fontan est créée, amputant le territoire d'une partie importante sur la rive droite de la Roya.

 

Le décor est posé, somptueux :

Le jour où la montagne a décidé d'être un congélateur géant – il fait 0° (ressenti - 6°) à 9h15 - on ressemble à des pingouins congelés, et comme Loïc l'a judicieusement fait remarqué : « Eric n'est pas en short, on aurait du se

méfier... »

La neige tombée hier – 10 cm bien tassés – avait transformé la montagne en Géants Givrés : gâteau des Dieux , : les pins, eux, avaient muté en « GUIMAUVIERS » : petites boules blanches partout sur leurs branches (nouvelle espèce rare, très rare, extrêmement rare, OK inventé ce jour). Ambiance « Forêt de Marshmallows sous acide (Si, si m'enfin...!) si Willy Wonka avait une succursale alpine, ce serait là ! Soleil éclatant, froid piquant, l'âge de glace, décor 100% « pachyderme qui glisse sur les fesses ».

Le Bonus de la Mort Joyeuse :

L'ascension du Col de Peïremont (1040M). Depuis l'abreuvoir de la Pinée, le sentier attaque direct ; sans échauffement :

C'EST RAIDE.

TRES RAIDE.

TROP RAIDE …..

La version officielle parle de « bonne grimpette ». La version réelle parle de « mur d'escalade » - quadriceps en « détresse », le tout nappé d'une couche de neige fraîche, histoire de pimenter la chose.

Chaque pas ? Un vote entre « j'avance » et « je reste ici pour fonder un Village ».

Chaque respiration ? Une négociation.

Chaque glissage ? Un message personnel de la Montagne : tu croyais venir en randonnée, Ha, Ha, Ha !

On dirait une scène où Sid marche, glisse, repart, re-glisse, se rattrape à un tronc ...puis retombe quand même.

Nous pareil, mais en plus dignes (normalement!?)

Et tu sais quoi ? On va assumer.

Arrivés là-haut, soleil, neige brillante, ambiance divine. Vue à 360° (sommets enneigés du Mercantour d'un côté, des restanques impressionnantes par leur altitude, des forêts, des vallons vertigineux... Des panoramas grandioses qui promettent des moments d'émerveillement. On sort le casse-croûte : pain, fromage, banane, le café + chocolat ... (indispensable), même Scrat laisserait tomber son gland 2 minutes pour venir grignoter un bout..

La descente ; 580 M de dénivelé « tout Schuss » :

Sente pierreuse, glissante, tordue, perfide. On dirait que quelqu'un a demandé au Diable : « Dis, tu peux me dessiner un sentier, mais fais-le rigolo ». Il a dit oui !, il a abusé... (Si, si..) Glissades contrôlées (ou pas), arabesques involontaires, chorégraphie inconnue du grand public – bref un SPECTACLE .

Nos mésaventures ne sont pas terminées :

Entrée en scène de 4 patous FURIEUX (mais au fond sûrement très sensibles).

4 molosses (taille XXL) surgissent, aboiements façon sirènes de fin du monde, dents affûtées comme des sabres.

Une vraie équipe de rugby division Patous – un plaquage de patou ça donne quoi ? Veux pas savoir.

Zut ! Je viens de relire la « Bête du Gévaudan ».

Nous :

Sourire diplomatique.

Bonjour les toutous... nous sommes des êtres pacifiques ...on ne veut aucune brebis....(Peace & Love).

Marche lente.

Vibration zen (j'ai fait un week-end Yoga)

Pensée intérieure : je suis pas comestible, je suis un caillou, je suis inodore...Pourquoi j'ai loupé le voeu de téléportation !?

MIRACLE : passage validé.

On survit, on ne court pas, on ne hurle pas, on ne grimpe pas aux arbres.

Bref, on fait semblant d'être dignes.

En bas, majestueux, Saorge nous accueille.

Ce village qui a vu passer des muletiers, des marchands, des armées, des caravanes... (route du sel)...il y a 10.000 ans des mammouths laineux, et maintenant nous. Les murs semblent murmurer : « vous n'êtes pas les plus glorieux, mais probablement les plus divertissants ». Résumé de l'épopée :

– ascension : sauvage, enneigée, presque verticale.

– Équipement requis : sifflet + piolet + volonté de vivre.

– Guimauviers : toujours pas reconnus par l'INRA.

– Patous : niveau 99.

– descente : freestyle olympique.

– Saorge : témoin éternel de nos péripéties.

– Passage obligé à la chapelle Ste Croix (histoire de remercier Ste Rita).

Pot de l'amitié pour se réchauffer (enfin décongeler).

Merci à tous pour votre bonne humeur et vos délires : Team Crunchy (je n'ai pas dit arthrosique – Lol!).

Une pensée à nos convalescents (es).

A bientôt pour de nouvelles Aventures.

 
 
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