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Randonnée du 13 Dec. 2025 La pointe de Siriccoca /600m D+/ 9,5 km

LE FORT DE SAINTE-AGNES : UN TEMOIGNAGE UNIQUE DE LA LIGNE MAGINOT

Véritable vestige de la Ligne Maginot alpine, le fort de Sainte-Agnès constitue un ouvrage défensif d’une importance stratégique. Construit dans les années 1930 pour protéger la frontière, ce vaste complexe militaire souterrain, entièrement creusé dans la roche, pouvait accueillir plus de 300 soldats en totale autonomie. Il abritait des dortoirs, une cuisine, un hôpital et des stocks de munitions, permettant une résistance prolongée en cas d’attaque.


Sainte-Agnès est caractérisée par un relief escarpé formant un véritable balcon dominant le littoral mentonnais. Implanté à 750 m d'altitude, à 3 km à vol d'oiseau de la mer, Sainte-Agnès revendique d'ailleurs le statut de village littoral le plus haut d'Europe.


Une légende raconte que la princesse Agnès, surprise par un orage, trouva refuge dans une grotte du village et y fit bâtir le premier sanctuaire.

Le billet de Jocelyne: Expédition à la Pointe de Siricocca

Trois cols, zéro certitude - Aventure dès le premier virage.L’Aventure ne commence pas sur le sentier : NON !Elle commence AVANT, sur la légendaire Rte des Cabrioles : une route étroite, très étroite et très sinueuse ++, où chaque virage est une question existentielle : « Est-ce vraiment par-là ? » Le vide à gauche, le rocher à droite… déjà l’épopée commence, le courage est sollicité (Ste Rita est ma Copine…) Le départ se fait de Ste Agnès (vivant), village perché sentinelle de pierre, qui nous regarde partir comme on observe des gens sûrs d’eux…. Avant la leçon.Les jambes sont fraîches, l’esprit optimiste (on a survécu à la montée), l’égo intact – trop intact ! 

Premier objectif : le Col des Banquettes (736 M)Ça monte gentiment, juste assez pour rappeler que les vacances sont finies. On passe le Col avec élégance (Enfin relative), fiers comme si on venait de franchit un col himalayen (Si, si…)

Deuxième acte : le Col de Verroux (934 M)Le ton change : les cuisses commencent à discuter les décisions prises le matin. La respiration devient sonore,  nous empruntons un ancien sentier militaire, mais nous passons. UN COL DE PLUS AU COMPTEUR, LES HEROS AVANCENT (certain les mains dans les poches : Whoua !)

Puis vient la Pointe de Siricocca (1050 M) Avant le chaos, la récompense : vue exceptionnelle sur la Riviera Mentonnaise, mer scintillante, la tour de gué, gardienne de siècle d’histoire (blockhaus construit entre 1887 et 1907) et de randonneurs confiants. On se retourne, subjugués : le Mt Férion, le Baudon, le Mt Ours, le Roc d’Orméa, tous déjà gravis. Et plus loin, les cimes enneigées du Mercantour : Gélas, Grand Capelet, Mt Bégo….Silence, émotion, respect. Nous pique-niquerons dans ce décor idyllique.

C’est à cet instant précis que le ciel sort son arme secrète : Un strato-cumulus, puis deux, puis trois - et soudain le BROUILLARD. Un brouillard total, épais, compact.Visibilité : inexistante. On ne voit plus le sentier ; ni même nos chaussures, à ce stade on se demande si on a encore des pieds ?! On doute de notre existence même. Le scénario catastrophe se dessine : errance éternelle, appel au secours, hélico, reportage : « ils avaient survécu à la route des Cabriolles, mais pas au strato-cumulus… » On regrette de ne pas avoir semé des petits cailloux, mais le sentier est déjà une décharge minérale : pierres glissantes, sournoises, clairement hostiles, prêtes à nous rappeler la gravité terrestre.MAIS NON ! Avancée prudente, concentration maximale… le brouillard finit par céder, vexé de ne pas nous avoir eus ! (Youpidou Pidou – Hakuna Matata…).

Retour à Ste Agnès.Après tant de stress, l’âme réclame réparation. Réconfort IMPERATIF. Visite du village, ruelles médiévales, pierres chargées d’histoire, le fort témoin des siècles et des batailles oubliées. Et enfin…Le véritable sommet de la journée une auberge nous propose : tartes aux myrtilles, aux figues, aux noix, aux framboises, meringue au citron… impossible de choisir, donc on ne choisit pas. Délectation totale, consolation immédiate : moral restauré à 120 %. Epilogue :Une randonnée épique, une attaque de strato-cumulus (si c’est possible, à faire pâlir les producteurs Hollywoodiens), des montagnes sublimes, un village magnifique et des tartes HEROIQUES.La pointe de Siricocca a tout tenté pour nous impressionner. Mais entre la vue, l’histoire et les desserts….NOUS AVONS GAGNE.Franchement quelle AVENTURE !

PS : je n’ose même pas vous raconter comment j’ai dû batailler pour photographier ce magnifique coucher de soleil, par la fenêtre de la voiture, dévalant la route à vive allure – on se retrouve comme une bouteille d’Orangina : secouée… mais avec le sourire.


Je vous souhaite de très belles fêtes, une excellente année remplie de sentiers plus ou moins balisés, des vues dégagées, des genoux et chevilles coopératifs, pauvre en glissades, généreuse en pauses gourmandes, de nouveaux cols et toujours autant de bonne humeur sur les chemins !

Ciao ! 

 
 
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